NOS 13 PRIORITÉS
Axe 1 : Bonne Gouvernance
Instaurer la bonne gouvernance et mettre fin à l’impunité
- La refondation complète du système de gestion de l’état
- La mise en place d’une vraie séparation des pouvoirs
- La mise en place d’une justice forte, équitable et juste
- La lutte sans complaisance contre la corruption et l’impunité
- Le respect et l’application des lois et réglementations devront être le socle de notre système de gestion de l’Etat.
Modernisation de l’Administration Publique
Aucun plan de développement national ne peut aboutir en l’absence d’une administration débarrassée de ses tares et rendue moderne par une politique à la fois volontariste et progressiste. C’est pourquoi, nous nous obligerons à une refonte complète de notre administration pour en adapter l’organisation et les principes de fonctionnement aux exigences du développement et à la concurrence internationale. Les reformes doivent être profondes et basées uniquement sur l’intérêt supérieur de la Guinée et de son peuple.
L’ensemble des guinéens doivent être associés à ces reformes ; les principales reformes à ce niveau sont :
- La réforme du code du travail
- La réforme de la fonction publique
- L’assainissement du fichier de la fonction publique
- Révision de la Loi Fondamentale
- La limitation stricte des mandats présidentiels
- L’instauration d’un régime parlementaire et le renforcement du pouvoir du parlement
- La limitation du nombre de postes ministériels (15 à 20 ministres)
- Les nominations aux fonctions importantes de l’Etat basées sur des critères de compétences et de probité prouvées avec passage obligé devant le parlement et/ou la cour suprême
- Les consultations populaires sur toute décision de nature importante
- L’instauration de la culture du dialogue social
- La maîtrise des finances publiques avec la réduction du train de vie de l’Etat
La Séparation des Pouvoirs
Réviser notre loi fondamentale pour mettre en place une constitution pérenne et non taillée sur mesure.
Notre constitution doit garantir l’honnêteté et l’impartialité de l’Etat et sera le socle d’une véritable démocratie de développement.
Les trois pouvoirs (législatif, judiciaire et exécutif), fondements de la démocratie vraie, doivent pleinement jouer leurs rôles chacun en ce qui le concerne et de façon indépendante. Aucun pouvoir ne doit et ne peut prendre le dessus sur les autres.
Mise en place d’une justice forte, équitable et juste
La gestion d’un pays exige de la hauteur de vue et de l’honnêteté de la part de ses dirigeants. Malheureusement, le diagnostic actuel de notre pays démontre que nos dirigeants ont tous failli à cette vertu républicaine. En effet, la corruption et l’impunité se sont érigées en véritable mode de gouvernance en Guinée. Aujourd’hui, la corruption fait perdre à la Guinée environ 1 milliard de dollars/an.
Nous vivons dans un Etat où l’autorité fait défaut et l’impunité érigée en système de gouvernance. Les dirigeants sont souvent ceux qui donnent le mauvais exemple. Alors que les principes fondateurs de l’autorité sont primordiaux pour diriger un État. Le peuple a souvent besoin de repère, d’un modèle pour démontrer sa capacité et aller au bout de ces objectifs.
Notre objectif est de faire de telle sorte que nul ne soit au-dessus de la loi. Des lois sévères seront mises en place pour punir sans complaisance la corruption par des peines d’emprisonnement et d’amendes très fortes. Toute infraction devra être punie.
Axe 2 : Education et Instruction
Assurer un accès à l’éducation et l’instruction de qualité et à tous
Pour revaloriser notre système éducatif, nous nous attacherons à atteindre les objectifs suivants :
- Arriver à une éducation pour tous sans aucune distinction : la chance d’avoir une bonne éducation, d’accéder à la meilleure formation devra être donnée à toute personne vivant en Guinée, qu’elle soit femme ou homme, citadine ou rurale, riche ou pauvre, etc.
- Procéder à un redimensionnement des programmes scolaires et universitaires pour les adapter aux besoins de développement du pays.
- Améliorer le niveau d’efficacité des écoles et universités à travers des programmes cohérents et des enseignants qualifiés
- Valoriser les formations techniques et professionnelles
- Doter nos écoles et universités des NTIC.
- Arriver à une école sans violence et débarrassée de toute velléité antisociale et/ou « anti-développement ».
- Lutter contre la déperdition en milieu scolaire.
Actions concrètes
Des allocations familiales seront instaurées pour encourager à la scolarisation.
Les enseignants doivent avoir la place qui est la leur en ayant une rémunération à la hauteur de leur sacrifice : le niveau actuel de rémunération des enseignants est inacceptablement bas.
Changer le système d’attribution des professeurs en mettant les meilleurs avec ceux qui en ont le plus besoin. Et aider les plus pauvres à aller à l’Université.
L’amélioration de la qualité de notre école exige que nos enseignants exercent leur métier dans de bonnes conditions. Ils sont la clé de la réussite de tout le système. Ils doivent avoir l’autorité et la liberté qu’il faut pour exercer leur profession. L’accession à la profession d’enseignant doit être réglementée et revalorisée.
Nous ferons de notre école le sanctuaire du savoir, de la science, des technologies du sport et de la culture
Nous devons conduire une réforme de l’enseignement supérieur. L’enseignement supérieur et la recherche seront des priorités absolues. A l’heure actuelle le taux élevé du chômage est dû en partie au fait que les filières qui existent ne correspondent pas aux besoins du marché, ces filières sont sans débouchés.
Nous devons engager des réformes du réseau universitaire pour doter chaque ville de la Guinée d’au moins un institut d’enseignement supérieur. Nous doterons le pays d’au moins 4 grandes universités et d’au moins 5 grandes écoles qui seront à la pointe des sciences et technologies. A l’image de certains pays, notre ambition est de faire de la Guinée un centre scientifique d’excellence où d’autres viendront étudier.
Il faudra également encourager la recherche scientifique. Nous mettrons en œuvre une politique qui encouragera les jeunes à opter pour la carrière scientifique. Nos universités et grandes écoles devront être des centres spécialisés pour la recherche.
Notre pays a besoin de conduire plus de jeunes vers les études supérieures, mais des études dans lesquelles ils ont une chance de réussir et qui conduisent à l’emploi. Chaque bachelier aura une place à l’université selon le mérite et les besoins du moment. Nous développerons le service à l’orientation qui aidera les élèves, dès le secondaire, au choix de la filière qui correspondra le mieux à leurs potentiels et ambitions. Nous mettrons en place un système de bourses qui aidera les plus pauvres à poursuivre leurs études jusqu’à terme.
Nos écoles et universités devront former des cadres et intellectuels suffisamment autonomes et outillés pour le marché de l’emploi, la recherche scientifique et la concurrence internationale.
Axe 3: Eau, Energie & Mines
Le développement du secteur Eau et Energie constitue un élément clé dans notre hiérarchie des priorités. Notre stratégie à ce niveau consistera à exploiter à la fois le potentiel énergétique existant et à développer d’autres technologies alternatives (solaire, éolienne etc.). Nous allons investir les revenus miniers dans des infrastructures plus durables et de nouvelles filières économiques plus porteuses. Nous allons aussi développer des zones industrielles et veiller aux normes qui garantissent la protection environnementale. Enfin, nous envisageons la création d’une entreprise nationale de bauxite et d’alumine quottée en bourse et l’ouverture du secteur énergétique à la concurrence internationale.
Nous allons exploiter le potentiel hydroélectrique du pays de manière à assurer la couverture des besoins de consommation domestique sur la durée. A titre d’exemple, le potentiel hydro énergétique du pays est estimé à 6000MW (estimation minimaliste) alors que les besoins actuels sont évalués entre 1500MW et 2000MW (évaluation maximaliste), soit entre 25% et 33% des ressources existantes. A ce jour moins de 500MW sont exploités, soit 8% du potentiel total. Ainsi, l’exploitation et une utilisation saines et transparentes de ces ressources à seulement 35% de leurs capacités permettront non seulement de couvrir nos besoins en eau et en énergie mais également d’en exporter l’excédent vers les autres pays de la sous- région ouest africaine et ce de manière durable.
Le secteur minier constitue la deuxième pierre angulaire du futur essor économique de la Guinée, après l’agriculture. Il fournit actuellement 80% des recettes en devises de l’Etat et emploie une part importante de la population active. Notre stratégie consistera à valoriser le riche potentiel minier du pays pour en faire le poumon du démarrage économique, en couplage avec l’agriculture. Les conditions d’une exploitation durable et bénéfique seront créées un examen approfondi des conventions et contrats miniers. Ces derniers feront l’objet de révision, au cas échéant, pour les rendre conformes aux normes du code minier guinéen et du droit international en la matière de manière à assurer les intérêts et la protection des parties en présence. L’assainissement du cadre légal et institutionnel est un passage obligé pour assurer la promotion de ce secteur.
Autres Reformes du Secteur Minier
- A l’instar de beaucoup de pays exportateur de produits miniers, nous allons procéder à la création d’une société « SONAMIN SA : Société Nationale des Mines SA », par exemple, dont l’Etat Guinéen sera actionnaire à au moins 75% et les 25 % des actions seront vendus à des Sociétés qui ont l’expertise dans la gestion et la négociation des produits miniers dans le monde .Cette Société pourrait fonctionner comme l’actuel BICIGUI où l’Etat est actionnaire mais la Gestion est confiée à PARIBAS. La SONAMIN aura pour mission principale le Rachat aux sociétés minières et la Revente en l’état ou après transformation des produits miniers (Pétrole, Aluminium, l’Uranium, le fer, …….).Uniquement des contrats d’extraction seront passés avec des Sociétés Etrangères. Cette Société de droit guinéen rachètera l’ANAIM et à court terme pourra acheter à la bourse des actions de Rio Tinto et de BHP BILLITON pour permettre à la Guinée de renter dans le Capital de ces Multinationales .A long terme, les rachats des usines de transformation en Aluminium comme ALUCAM d’EDEA appartenant à ces groupes pourront être à l’ordre du jour. Ainsi la Guinée sera capable à long terme de vendre directement la tôle par exemple à la CEDEAO et l’aluminium pur à Boeing, Airbus, à la Chine, … En effet, le prix de vente des minerais déclaré par les Société minières est généralement minorés. Par conséquent les Contributions Marginales déclaré par la CBG, FRIGUIA, SBK, SAG ….sont fausses. Or sans Contribution marginale, il n’y a aucune possibilité de réaliser un bénéfice taxable à 35%. Ces Sociétés déclarent des pertes dans nos pays et réalisent des gains exorbitants dans les usines de transformation installées sur d’autres continents faisant ainsi de l’évasion fiscale à la banque du FMI & la Banque Mondiale.
- Réduire les exonérations fiscales accordées aux Sociétés minières et faire appliquer un précompte d’impôt d’au moins 5% sur leur Chiffre d’affaires et les 15 % sur les charges extérieurs en plus des taxes actuelles à rapatrier obligatoirement à la banque Centrale de Guinée. De même, instaurer une taxe d’expertise pour le remboursement des dettes contractées par la Guinée pour les Etudes Géologiques du secteur. Avec ces impôts, SONAMIN SA pourrait investir dans le secteur énergétique et dans la transformation sur place des minerais du pays.
Axe 4 : Agriculture
La Guinée est un pays à vocation agro-pastorale. L’agriculture constitué la première pierre angulaire du futur développement économique du pays. Le secteur agricole y emploie l’essentiel de la population active. Nous avons donc l’obligation de moderniser notre agriculture pour en faire le poumon du développement économique. Notre stratégie ambitionne de créer une agriculture de croissance et d’exportation. Et pour y arriver, nous allons investir dans les normes et qualité et favoriser les filières porteuses de croissance. Nous développerons également l’agro business et créerons des plateformes multifonctionnelles de transformation. Nous allons enfin favoriser la mise en place de véritables banques de développement agricole.
Créer des pôles agricoles et avoir dans chaque ville d’au moins 250 000 habitants une unité agroalimentaire.
Donner les moyens à ceux qui veulent faire des activités agricoles et apprendre à valoriser nos produits alimentaires.
Axe 5 : Sécurité Nationale
Securiser les populations et leurs biens
La sécurisation des populations sera une priorité pour notre Parti. Pour cela, une politique de sécurité sera engagée et les méthodes de gestion de l’aspect sécuritaire changée. L’assainissement du climat des affaires et la protection des investisseurs constitueront également une priorité de notre programme.
Les sanctions encourues seront fonction du délit. Une profonde réforme des forces de sécurité et la mise à disposition des moyens suffisants seront nécessaires pour juguler le grand banditisme.
Axe 6 : Santé Publique
Développer un système de santé performant
Il n’y aura pas de développement sans une population en bonne santé. Notre administration mettra tout en œuvre pour garantir la santé pour tous. C’est pourquoi, dans le domaine de la santé publique, nous allons mettre en place un système de couverture médicale payante pour les travailleurs. Nous allons développer la pharmacopée et accueillir les grandes firmes pharmaceutiques délocalisées.
En collaboration avec les partenaires au développement, nous allons rendre disponibles et accessibles les médicaments de santé publique tels que les ARV et les produits de planification familiale. La promotion de la santé maternelle et infantile sera au centre de notre stratégie sanitaire Nous allons équiper nos hôpitaux et mieux former nos médecins. La profession médicale sera revalorisée et le respect de la déontologie une exigence dans sa pratique. Des hôpitaux et centres de santé modernes seront construits dans chaque ville et chaque village.
Axe 7 : Transport et Communication
Les moyens de communication constituent un facteur indispensable au développement économique et social. C’est pourquoi, notre programme met un accent particulier sur l’amélioration des infrastructures de communication à tous les niveaux (réseaux routier et ferroviaire, aérien et maritime…).
Nous allons à travers un ambitieux plan développer les voies ferroviaires : Conakry-Nzérékoré, Conakry-Koundara, Conakry- Mali Yembering, construire (ou reconstruire) des aérodromes et des aéroports au niveau des principales villes. Nous construirons au moins 3 grands aéroports de standard international. Un nouvel aéroport international sera construit pour Conakry en dehors de la capitale, sur un site plus approprié.
Axe 8 : Développement Urbain
Créer des nouvelles villes et réorganiser les anciennes
Notre plan de développement urbain sera effectué de manière à la fois endogène et exogène.
Nous allons faire des préfectures du pays des villes qui répondent au minima d’une cité moderne : transport urbain, Centres de santés et hôpitaux, terrains de jeux, aires de repos, etc.
Développer les logements sociaux et améliorer les conditions du logement en créant un fond public et en combattant les fraudes et les démarchages. Ces efforts seront aussi soutenus par la création de banques de développement.
Axe 9 : Développement Rurale
assurer à chaque « entité rurale » le minimum d’organisation et de progrès social
Le véritable développement est celui qui commence à la base. C’est pourquoi, nous attacherons du prix aux efforts de développement rural. Concevoir et exécuter de grands travaux d’infrastructures en milieu rural seront une préoccupation majeure de notre administration.
- Doter les milieux ruraux d’écoles et d’infrastructures publiques performantes et fonctionnelles
- Créer et développer des villages agricoles
Axe 10 : Défense Nationale
Reformer l’armée et les forces paramilitaires pour en faire des structures républicaines au service de la Nation et du Peuple
Les dérives récurrentes de notre armée nous imposent une reforme courageuse des corps constitués. Notre reforme consistera à reconvertir une bonne partie de l’effectif actuel de notre armée. Un programme de formations plus adaptées aux valeurs morales et démocratiques sera offert à ceux qui seront maintenus et aux nouvelles recrues. Nous procéderons dans un premier temps, à un recrutement d’effectifs plus consciencieux et plus responsable : recruter UNIQUEMENT parmi les étudiants diplômés sans emploi et les élèves bacheliers n’ayant pas eu accès à l’université (y compris ceux qui se sont orientés dans le professionnel), avec l’avantage collatéral de la réduction du chômage chez les jeunes.
Parallèlement à ce recrutement, procéder à une réduction des effectifs existants (éliminer les fictifs, faire respecter les départs à la retraite, licenciements ciblés progressif et responsable sur des soldats reconnus malfrats, programmes de reconversion…)
Après le recrutement il faudra penser à une formation incluant la promotion des valeurs démocratiques, républicaines et surtout les droits de l’homme.
Nous instituerons aussi un organe au sein de l’armée (tribunal ou organe judiciaire dans l’armée) qui sera chargé de gérer les problèmes de discipline et du respect des valeurs enseignées. Ces reformes permettront à terme d’asseoir une véritable armée républicaine, acteur de développement. Le rôle de notre armée devra se limiter juste à l’accomplissement de ses fonctions régaliennes que sont la sécurité intérieure et la défense nationale.
Etablir d’autres critères pour le recrutement et rétablir le service militaire obligatoire.
Enfin, nous allons mettre en place de garde-fous légaux et institutionnels pour empêcher l’armée de s’immiscer dans l’exercice du pouvoir politique. Les Coups d’Etat seront considérés comme délits d’Etat et sanctionnés comme tels.
Axe 11 : Coopération Internationale
Restaurer l’image de la Guinée à travers une diplomatie efficace et de développement
La priorité de notre programme de coopération internationale consistera en la restauration de l’image de la Guinée vis-à-vis de la communauté mondiale. La réussite d’une telle initiative passe inéluctablement par la réforme de notre diplomatie. Cette réforme se traduira par la définition d’une stratégie cohérente de coopération animée et soutenue par des diplomates de carrière responsables. La nouvelle coopération guinéenne sera donc une diplomatie de résultats et ce au service exclusif du peuple et du développement national.
Nous coopérerons avec toutes les Nations qui le souhaitent et en fonction bien entendu de nos intérêts géopolitiques et géostratégiques. Nous travaillerons également à plus d’efforts en faveur de l’intégration africaine qui reste à notre un passage obligé pour le développement à l’échelle continentale.
Nous collaborerons enfin avec toutes les organisations sous régionales et internationales en vue d’asseoir les bases d’une paix mondiale durable.
Axe 12 : Économie et Finance
Promouvoir une économie de croissance
La mauvaise gouvernance économique et financière reste la cause principale de l’inacceptable précarité actuelle dans notre pays. Notre objectif est de renverser cette tendance en faisant de notre économie la mieux gouvernée de la sous-région. Sous notre mandat, la Guinée deviendra un modèle de réussite économique pour l’Afrique et le reste du monde. Et pour y arriver, nous nous attèlerons à la formulation et à l’application de politiques macro-économiques volontaristes, saines et transparentes. Notre capacité de gestion de l’économie et des finances de l’Etat déterminera pour l’essentiel la réussite de notre agenda politique.
C’est pourquoi, nous mettrons tout en œuvre pour utiliser à bon escient les ressources disponibles. Les finances de l’Etat seront gérées avec la plus grande rigueur. La transparence, la rentabilité et l’efficacité financière seront les principes de base de notre gestion des finances publiques et de l’économie nationale. Le succès de notre programme passera aussi par la rationalisation des choix budgétaires que nous ferons. Les dépenses publiques obéiront à la procédure en matière d’exécution budgétaire avec pour effet d’en maximiser l’utilité et la productivité pour l’Etat et le peuple.
Fonctionnement du Ministère de l’Economie et des Finances
Le ministère de l’économie & Finances doit être capable, à travers un mécanismes informatisé, de capturer les recettes et les dépenses de l’Etat instantanément pour lui permettre de prendre des décisions proactives au lieu des décisions improvisées sans support économique .Ceci permettra à l’Etat de prévenir les crises économiques et sociales dans le pays et d’avoir des stratégies cohérentes en termes d’engagements vis-à-vis du peuple et des partenaires extérieurs (fournisseurs, investisseurs, bailleurs de fonds ,les autres institutions républicaines, acteurs sociaux et collectivités……).
- Il doit d’être capable de produire au moins mensuellement le compte de résultat et le bilan consolidé des comptes de l’Etat en tant qu’aide à la prise de décision gouvernementale.
- Il doit être capable de fournir en temps réel la situation de la masse monétaire, du niveau du crédit à l’économie, la situation du niveau des réserves de changes, la situation du niveau de l’épargne publique & privée, le niveau des importations et exportations et le niveau de la consommation publique et privée pour anticiper sur les décisions monétaires de stabilisation de la monnaie et de maitrise de l’inflation. La maitrise de ces agrégats permettra aussi à l’Etat le contrôle du carré magique de l’inflation (Demande-Offre-Monnaie-Coût) pour neutraliser l’inflation et assurer un équilibre budgétaire durable.
- Il doit être capable de déceler les fraudes instantanément ou au plus tard dans les 72 heures suivant l’acte de malversation enfin de limiter les dégâts et éviter des procès et audits sans fins. Car l’audit moderne doit servir à éviter et améliorer le système de contrôle qu’à punir éternellement.
- Il doit être capable de produire un rapport de contrôle budgétaire hebdomadaire de chaque Centre de coût (les ministères et organismes publiques qui gèrent des budgets) à chaque Conseil de ministres pour un ajustement régulier des décisions de dépenses et de recettes de l’équipe gouvernementale.
- Il doit être capable de bloquer automatiquement toute tentative de dépassement budgétaire sans autorisation préalable du ministre de l’économie ou du premier ministre.
- Il doit être capable de faire des prévisions budgétaires sur 6 mois ,12 mois ,18 mois, 3 ans, 5 ans ,10 ans ,15 ans et en actualiser mensuellement le contenu en fonction des réalisations.
- Il doit être capable de mettre à la disposition de tous les acteurs (fonctionnaires, opérateurs économiques, citoyen, partenaire au développement ….) des procédures de gestion financière de l’Etat simples, précises et accessibles à moindre coût.
Le ministre de l’économie doit être un homme courageux, intègre, dynamique, hors des besoins primaires, convaincant pour expliquer dans un langage courant et politiquement correcte ces réformes et orienter les efforts en vue de mener à bien certainement réformes impopulaires nécessaires à l’enrichissement de l’Etat qui du reste doit être plus riches pour jouir pleinement de son rôle de puissance publique et capable de résister face à la corruption.
La réforme de la banque centrale constitue aussi une priorité pour rendre à cette institution toute son indépendance et lui permettre de jouer pleinement son rôle de contrôle et de supervision de l’activité bancaire à l’échelle nationale.
Le secteur privé étant le principal vecteur du développement, sa promotion constituera une priorité majeure de notre agenda économique. Nous nous emploierons à l’assainissement du climat et de l’environnement des affaires en Guinée. Nous créerons toutes les mesures incitatives à l’initiative privée et aux investissements étrangers dans le pays. Nous allons faire de la Guinée un pays propice à la création d’entreprises par l’assouplissement des formalités administratives et l’élimination des barrières institutionnelles à l’initiative privée. Par exemple, nous procéderons à une révision de la structure et la redéfinition du mandat de l’office de promotion du secteur privé (OPIP) pour le rendre plus fonctionnel et apte à jouer pleinement son rôle de catalyseur économique.
Axe 13 : Culture, Tourisme et Sports
Le développement national passe aussi par une meilleure promotion de la culture du terroir, des valeurs touristiques et sportives. C’est pourquoi, la conception d’une stratégie cohérente de promotion culturelle et touristique sera au centre de nos préoccupations. Ce programme se traduira par la mise en valeur de nos sites touristiques et la construction de complexes hôteliers et sportifs de standards internationaux. Nous procéderons également à l’ouverture de ce secteur à l’initiative privée. Par exemple, les espaces hôteliers actuellement sous gestion publique seront privatisés pour mieux les rentabiliser.
Prêt(e) à supporter J.B. Beavogui?